Offerts ou déposés, la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret accueille plusieurs milliers de documents originaux des XIXe et XXe siècles ayant appartenu à des compositeurs, des interprètes, et des musicologues. Ces fonds d’archives constituent aujourd’hui l’une des plus vastes collections privées de France.
Cet ensemble prestigieux regroupe des autographes musicaux, de la correspondance, des critiques musicales, des documents iconographiques, des gravures, des programmes de concerts, des médailles, des moulures, des objets divers…
Principaux fonds : Claude Ballif, Alfred Cortot, Jean Cras, Claude Debussy, Sylvain Dupuis, Robert Dussaut-Hélène Covatti, Brigitte Engerer, Maurice Fleuret, Emile Goué, Olivier Greif, Pierre Jamet, Claude Helffer, André Jolivet, Charles Koechlin, Joseph Kosma, Selma Kurz, Henry-Louis de La Grange, Guillaume de Lallemand du Marais, Yvonne Lefébure, Paul Le Flem, René Le Roy, Marguerite Long, Gustav Mahler, Gérard Michel, Gioacchino Rossini, Camille Saint-Saëns, André Schaeffner, Emile Vuillermoz.
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Les fonds documentaires
La Bibliothèque conserve un ensemble exceptionnel de livres et périodiques spécialisés, une discothèque, un ensemble de partitions, des sources documentaires sur la vie musicale parisienne du XXème siècle et une riche photothèque.
Les fonds de la bibliothèque générale
En 1938, un an après l’inauguration du Foyer de l’abbaye de Royaumont, Henry et Isabel Goüin entreprirent de constituer une bibliothèque générale à l’usage des artistes et intellectuels qu’ils accueillaient dans l’ancienne abbaye, recourant aux achats et à la générosité collective pour en accélérer la formation.
En 1948, la bibliothèque générale acquit son premier fonds important grâce à l’achat d’une partie de la bibliothèque que Paul Desjardins avait rassemblée à l’abbaye de Pontigny. Elle bénéficia également de dons de la part du « World Student Relief », un fonds de soutien pour les étudiants créé en 1942. Elle recevra par la suite une partie des collections de Benjamin Fondane, de Jean Cassou, d’Henri Bergson, d’André d’Hormon et d’Henry et d’Isabel Goüin, ainsi que de nombreux auteurs, proches de Royaumont, qui déposeront des exemplaires de leurs travaux à la bibliothèque du Centre culturel.
Plus de 6000 volumes portent ainsi un ex-libris ou une mention manuscrite permettant d’authentifier leur provenance, dont près de 4800 provenant de dons de particuliers.
Les fonds d’archives de Royaumont
La Fondation conserve de nombreux documents d’archives, rassemblés depuis plus d’un siècle, au fur et à mesure que se développait et s’organisait une activité continue dans les bâtiments de l’ancienne abbaye. S’il ne reste pas d’archives antérieures à la Révolution française, à l’exception de quelques documents et actes notariés achetés ultérieurement, il subsiste dans les collections de nombreux documents témoignant des activités mises en place à l’abbaye au cours du XIXe siècle et du premier XXe siècle, et des transformations apportées à l’édifice dans le même temps et jusqu’à nos jours. Ces archives ont, pour certaines, été transmises par les propriétaires, d’autres ont été collectées, achetées ou dupliquées pour enrichir le fonds.
Les archives liées aux activités culturelles et commerciales mises en place à Royaumont depuis 1936 (saisons musicales, « entretiens », colloques, sessions d’étude et de recherche, séminaires de traduction ou rencontres internationales, réceptions d’entreprises, …) viennent compléter ce fonds patrimonial et historique. Régulièrement triées et inventoriées, elles sont appelées, pour partie, à rejoindre ce fonds historique.
Expositions
Depuis des années, chacune des trois bibliothèques organise régulièrement des expositions.
La Médiathèque Musicale Mahler – devenue aujourd’hui Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret – a ainsi longtemps organisé la circulation de panneaux reprenant les éléments les plus rares de son fonds Mahler.
La Bibliothèque musicale François Lang met également fréquemment en vitrine ses ouvrages les plus rares pour que le public du Festival de Royaumont puisse les admirer.
Située au rez-de-chaussée d’une abbaye très visitée, la Bibliothèque Henry et Isabel Goüin constitue elle aussi de galerie éphémère.
La conjonction des trois institutions leur ouvre de nouvelles perspectives en la matière :
– expositions implantées dans des lieux de spectacles (opéras, salle des concerts) et constituées de fac-simile de haute qualité
– prêts d’éléments originaux issus des collections précieuses dans le cadre d’expositions initiées par des musées
– expositions numériques valorisant les collections pouvant accompagner une production artistique, mettre en lumière un compositeur, etc.