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Rameau et Forqueray

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Présentation

Musique française pour clavecin transcrite pour harpe

Constance Luzzati – harpe

Caroline Delume – théorbe

Rameau à la harpe ne sonne ni comme de la harpe, ni comme du clavecin, mais comme un Rameau non encore entendu. C’est à la fois la découverte d’une nouvelle facette de Rameau, et d’un esthétique de harpe inouïe, puissante et poétique. Chacune des pièces de ses recueils pour clavecin est un joyau : à la fois immédiatement séduisante et agréable à l’oreille ainsi que d’une densité musicale inégalée.

Pour en savoir plus

Pourquoi Rameau…
Chacune des pièces de ces recueils pour clavecin est un joyau : à la fois immédiatement
séduisante et agréable à l’oreille ainsi que d’une densité musicale inégalée. La pensée y est
concentrée : chaque note est nécessaire à l’équilibre de l’ensemble, rien n’y est présent de
manière artificielle ou superflue. La noblesse de l’écriture rythmique n’a d’égale que la
subtilité de l’évocation poétique, l’innovation des figures de virtuosité théâtrale, ou l’audace
de la pensée harmonique.
La musique de Forqueray est plus théâtrale que celle de Rameau, dont elle reprend les traits
les plus saillants pour les amplifier, comme celle de ses contemporains Royer et Duphly : Les
Scythes de Royer sont encore plus sauvages que les Sauvages de Rameau, La Portugaise de
Forqueray plus exotique encore que l’Egyptienne de son prédécesseur. La musique gagne en
extravagance et en brillant le peu d’élégance qu’elle abandonne.
…À la harpe ?
Jouer les pièces de clavecin à la harpe était exceptionnel au XVIII e siècle, car réservé à
quelques rares virtuoses. Enharmonique se situe dans la lignée de ces interprétations aussi
fidèles que possible au texte original pour clavecin. Il ne s’agit plus alors de transcription,
mais bien d’une forme d’interprétation, qui tire profit du changement de couleur
instrumentale qu’offre la harpe : les cordes, toujours pincées, résonnent davantage, avec un
timbre arrondi qui poétise les œuvres évocatrices de Rameau.
La transcription des pièces de Forqueray emmène la harpe encore plus loin de son écriture
idiomatique et de son image gracile. Les sonorités presque râpeuses de Forqueray, transcrit
de la viole au clavecin puis à la harpe, ainsi que l’association entre instrument moderne et
théorbe ancien font entendre des couleurs et mobilisent une énergie des plus
contemporaines.

Programme :

Jean-Philippe Rameau, Pièces de clavecin (1724)
Suite en mi
Allemande, Le Rappel des oiseaux, Tambourin

Jean-Baptiste et Antoine Forqueray, Pièces de viole mises en pièces de clavecin (1747)
Première suite, en ré mineur
La Couperin, La Cottin, La Portugaise
Jean-Philippe Rameau
La Dauphine (1747)
Nouvelles Suites de Pièces de clavecin, Suite en sol
L’Enharmonique, Les Sauvages

Jean-Baptiste et Antoine Forqueray, Pièces de viole mises en pièces de clavecin (1747)
Quatrième suite, en sol mineur, et Cinquième suite, en ut mineur
Le Carillon de Passy, La Latour, Jupiter

En savoir plus sur Constance Luzzati

L’élargissement du répertoire de la harpe, à travers la transcription de musique ancienne et la création contemporaine, constitue le terrain de jeu favori de la harpiste Constance Luzzati. Elle a ainsi adapté à la harpe toutes les œuvres pour clavecin de Jean-Philippe Rameau, mais également transcrit une partie des pièces de Couperin, Forqueray, Duphly, Royer, Scarlatti et Jean-Sébastien Bach.
Constance Luzzati a eu l’occasion de faire partager au public ses répertoires favoris à Paris (Philharmonie – Cité de la musique, Maison de la Radio, Petit Palais), dans de nombreux festivals français (Folles journées de Nantes, Flâneries de Reims, Festival de Besançon, Musicales d’Assy, Musique en chemin, Un temps pour elles), ainsi qu’à l’étranger (Italie, Espagne, Portugal, Grande- Bretagne, Pays-Bas, Hongrie, Japon, États-Unis). Elle a remporté́ deux premiers prix internationaux, est lauréate ou finaliste de quatre autres concours internationaux dont le Concert Artists Guild à New York, ouvert à tous les instruments ; en France elle a été distinguée par les Avant-scènes du CNSMDP, Cultures France et la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet pour la vocation. Elle reçoit en 2022 le Prix Tissier- Grandpierre, fondation abritée par l’Institut de France.

En savoir plus sur Caroline Delume

Caroline Delume est guitariste et théorbiste, et joue en soliste, musique de chambre et orchestre. Elle collabore avec des compositeurs, chefs d’orchestre, chanteurs, instrumentistes, ingénieurs du son et joue avec des ensembles spécialisés en musique ancienne et en création de musique contemporaine.
Continuiste, elle joue au sein de l’orchestre baroque Le Concert Spirituel depuis sa fondation en 1987, sous la direction de Hervé Niquet, et avec le violoniste Patrick Bismuth et son ensemble La Tempesta. Avec l’Ensemble Intercontemporain, elle a joué sous la direction de Pierre Boulez, Suzanna Mälkki, Pierre-André Valade, Jonathan Nott, François-Xavier Roth, Peter Eötvös, Pierre Bleuse.

Tarif unique : 20 € – Durée 1h

Les concerts du mercredi mettent en avant la richesse et la diversité des fonds de la BLGF et reflètent l’accompagnement de la bibliothèque auprès d’artistes de renom dans leur recherche de répertoires à partager. Des préludes présentés par des spécialistes ou des moments conviviaux à l’issue des concerts en compagnie des artistes, permettent d’enrichir ces soirées en découvertes et en rencontres.

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Infos pratiques / Billetterie

Par téléphone :
01 53 89 09 10

Du lundi au vendredi de 10h à 18 h